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Mon aventure gastroplastie
20 octobre 2008

Je ferme le robinet

Comme quoi parfois il suffit de peu, autant pout être heureux et exaltée autant pour être triste et malheureux.

Une parenthese sur la suite juste parce que ça vient de me traverser l'esprit. Le mot "malheureux" est étrange. Mal Heureux... d'un côté ce mot semble vraiment juste, car si on y réflechit combien d'entre nous semblent être heureux mais sont mal dans cette vie. Ils peuvent sembler avoir tout ce qu'ils veulent, mais ils sont mal.. alors le mot Mal heureux serait approprié...

Mais ce mot là, on l'utilise pour parler d'un état de tristesse, d'un état de déprime voir de dépression pas d'un etat de non accomplissement de soi, d'un manque dans sa vie qui nous rendrait mal heureux... bref.., juste une reflexion schizo de plus de ma part et donc je ferme la parenthèse.

Revenons à nos moutons.., je disais que je fermais le robinet. Dérnierement, je suis vraiment à fleur de peau, facilement irritable, la larme à l'oeil pour une pub à la télé.., bref, mes nerfs ont un trop plein. Ca arrive de temps à autre plus au moins régulierement. Mais jamais je n'ai pu franchir le cap d'aller parler à un psy régulierement... depuis que les emmerdes ont commençé j'ai engloutie ce que j'ai pu et je me suis rendue compte que mon estomac psychologique était presque sans fond. Je dis bien presque, car il arrive ces "trop plein".

Il y a quelques années de cela, j'ai vu un psy - chiatre/chologue/therapeute  j'en sais rien, je ne me rappele plus, c'est la psy qu'on voit au tribunal lorsqu'on est victime (Dieu que je hais ce mot) d'une agression sexuelle. Je l'ai vu quelques semaines apres les faits et nous avons discuté un moment.., elle voulait savoir comme je gerais la vie au quotidien. Nous n'avons pas parlé des faits eux même. A la fin, de notre entretien elle m'a dit que j'y arriverais, je m'en sortirais, qu'elle en était certaine, que j'étais une femme courageuse et très mure pour mon age (j'avais 18 ans)... elle a été vraiment gentille, presque trop gentille pour une inconnue. Je suis ressortie un peu sonné. Je me demandais à quoi tout ça servait, ils me disent plein de gentillesse mais en attendant mon ex est dans la rue, m'attrappe ci et là de temps en temps, me retape un petit coup par là un petit coup par ci malgrès la restriction de 500 mètres. Malgrès les mains courante et les re-plainte... rien. Il, ou plutôt sa famille avait un bon avocat, le genre qui se fait payer 500 à l'heure je suppose et moi j'avais une avocate commis d'office, débutante, et lorsque je venait la voir avec des questions, elle me disait qu'elle me donnerait les réponses la prochaine fois, et la prochaine fois elle ne les avaient pas et moi en cherchant à la biblio de Brantome je les avais déjà trouvé. Sa compétences faisait peur à voir. Je crois que c'est à cette période que j'ai compris que j'etais toute seule.

Bref, les emmerdes et les diverses histoires à dormir debout continuaient non stop, l'une après l'autre. Mais si je les racontais, on me croiraient pas, et pourtant si je me mettais à l'ouvrage, je pourrais retrouver autant les documents, les gens et ce qu'il faut pour prouver chaque choses, car, tout evenement laisse des traçes, quelqu'elles soient, chez les flics, chez les médecins, les souvenirs des gens, les administrations etc... mais à quoi bon, je n'ai rien à me prouver car je lutte avec ces démons tous les jours, chaque soir quand je me couche ma tête commence un rituel morbide qui consiste à tout ressasser jusqu'en devenir insomniaque ce qui est mon cas aujourd'hui.

Ma mère un jour m'a dit et elle n'est pas la seule, d'écrire un livre, un livre qui raconterait simplement ce que j'ai vécue jusqu'ici et comment ça s'est passé. J'ai toujours eu la même réponse : 1) je l'ai déjà fais. Je l'ai ecris, il suffit de prendre tout mes calpins depuis quoi 1995 environ mais surtout depuis 1997 et rassembler le tout dans un bouquin. 2) Non, je ne le ferais pas car, je ne peux imaginer quel esprit sain voudrait lire ça, car ça ferait mal, très mal, parfois ça ferait surement sourire, mais la majorité des choses feront mal. Puis, personne ne croiraient que c'est une histoire vraie et non pas un roman et ça... ça je ne peux pas. Car là, c'est moi qui aurait mal et je ne veux pas.

C'est etrange d'ailleurs la peur que j'ai qu'on ne me croit pas, peut être est ce parce que moi même j'ai souvent l'impression que c'est la vie d'une autre personne, et moi je ne suis spéctatrice un peu paumé...

Quelque part, ce qui s'est passé hier, je peux le comprendre avec le recul, je peux comprendre qu'on puisse avoir du mal à croire qu'une seule et unique personne à plus au moins rammassé toutes les choses abracadabrantes qu'on puisse avoir et cela en moins de 30 ans... je comprends, ça ne fait pas moins mal, mais je comprends. Mais je crois qu'il y a aussi la manière de dire les choses. Personnellement lorsque j'ai du mal à croire quelque chose, au lieu de le nier en bloc j'essaye au contraire d'avoir le plus de details possibles, ainsi, en les recollant tous ensemble je peux me faire une meilleure idée si c'est quelque chose qui (pour moi) est possible dans l'absolu ou si vraiment ça colle pas. Et si ça colle pas, je me demanderais encore une fois, si je suis sure que ce n'est pas possible avant d'eventuellement dire à la personne et de maniere privée ma vision des choses. Je ne sais pas mais je crois que ce n'est parce que ça nous parait incroyable que ce n'est pas possible. Je crois qu'il y a même une emission à la télé comme ça,  Incoryable mais vrai.. ben oui, les choses dingue arrivent et même qu'elles peuvent arriver en masse à une seule personne.

Je m'egare encore. Tous ça pour dire quoi... que j'ai re-appris ma leçon. Ne pas parler de mon passé. Je pense sincérement que c'est mieux pour moi, pour ma propre santé mentale. J'evite déjà d'en parler en general, car beaucoup de ces choses me font simplement un mal de chien, d'autre, je suis passé au dessus maintenant et je peux en parler presque sans soucis, mais en soit, ça ne sert à rien. Je n'ai pas encore vue le bien que ça puisse faire d'en parler. Je l'ai fais par morceaux sur un forum, surtout au moment de certaines situation où je me disais que mon expérience pourrait aider quelqu'un, mais en soit, et en tant qu'egoiste, qu'est ce que ça m'a apporté? Rien, ou si... les gens que j'appréciais m'ont prit pour une mytho qui s'invente une vie... franchement, si je devais m'inventer une vie, je crois que je m'inventerais des trucs sympa et chouette et pas les choses qui font mal à moins d'être franchement maso.

Enfin bon, le fait d'en parler avec ma mère aujourd'hui de cet incident m'a aidé à relativiser la peine que ça ma fait, la pillule n'est pas encore passé, la preuve j'en reparle, mais, je crois ça viendra dans quelques jours. Puis je pars dans quelques semaines... euh pas tant de semaines que ça d'ailleurs pour 1 semaine de "vidange mentale" alors ça videngera avec le reste je suppose.

En lisant tout à l'heure le dernier message qu'une personne à ecrit sur le sujet, elle m'a demandé pourquoi je ne venait jamais au rendez vous que les memebres de ce forum organisent... du coup je me suis posé la question... et la seule réponse qui m'est venue immédiatement c'est que je n'oserais pas..  j'ai voulue une fois organiser moi meme une sortie qui n'a pas aboutit, et au final, je me rends compte que ça fait plus de 3 ans que je ne sors plus, je fais une sortie de temps en temps avec ma meilleure amie, je re sors un chouia depuis environ 1 mois ou deux peut etre, mais ça fait des années que je ne fais plus partit de ce monde là, le monde de la vie sociale, et quelque part j'ai perdue le mode d'emploi et je n'ose plus, ce pourquoi, la partie du forum des rencontre était meme fermé chez moi, car je n'y allais jamais lire ce qui se passe. Comme si c'était pas pour moi ce genre de chose d'emblé.

Loin de moi l'idée de me victimiser car s'il y a une chose dont j'ai horreur c'est bien de ce mot là, je ne suis pas une victime et je ne le serais JAMAIS. Lorsque quelqu'un me dit ; tu as de la chance de t'en sortir là ou là, je réponds, non, j'y ai travaillé, j'ai eu TOUT sauf la chance. Etre victime c'est subir, je ne subis pas, je vis ce qui m'arrive mais je me bats avec et je le ferais toujours, alors non, je ne suis pas une victime, mais si j'ai mal, je le dis et ce n'est pas le fait de dire que quelque chose m'a fait mal qui me rends une victime, je vis seulement le fait tel qu'il est.

Sur ce.., bonne nuit, et je vous souhaite à tous du bonheur, car au fond, c'est la seule chose qu'on veut tous et dont on aimerait parler. 

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